le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 



L'Augmentation
de Georges Perec
Mise en scène Anne-Laure Liégeois

avec Olivier Dutilloy, Anne Girouard
Création lumière Guillaume Tesson
Costumes Séverine Thiébault
Assistanat à la mise en scène Camille Kolski
Administration, diffusion Mathilde Priolet
Captation et teaser Grégory Hiétin
Photographies Christophe Raynaud de Lage
 

Prochaines dates



Le 13 mai 2024 et 14 mai 2024 - L'Augmentation
La Coursive Scène nationale - La Rochelle


 

Dates passées



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Création le 07 janvier 2020 au Volcan Scène nationale du Havre

Une deuxième version du spectacle a été créée le 13 mars 2007 au Centre dramatique national de Montluçon / Région Auvergne

Une première version du spectacle a été montée en 1994


Production Le Festin – Compagnie Anne-Laure Liégeois

 

Coproductions Le Volcan – Scène nationale du Havre / Le Cratère – Scène nationale d’Alès / Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européen de création et de production / Théâtre de l'Union - CDN du Limousin / Théâtre 71 – Scène nationale de Malakoff Les Trois Théâtres – Scène conventionnée de Châtellerault.

Avec l’aide à la création de la SPEDIDAM.

 
Presse

La Croix / « L’Augmentation », Perec incarné par un spectacle Loufoque / Emilie Billiet / 06/01/2023 « Avec une ironie décapante, le spectacle dépeint les conditions salariales précaires des subalternes, mais aussi le malaise de la salariée qui doit fuir les mains baladeuses de son chef de service. Les scènes loufoques s’accumulent à mesure que le spectacle avance, pour atteindre leur paroxysme en dernière partie. Un humour cocasse qui plaît au public. La pièce, qui en est à sa deuxième saison, est un franc succès. »

Un fauteuil pour l’orchestre / Denis Sanglard / L’augmentation, de Georges Perec, mise en scène d’Anne-Laure Liégeois, au Théâtre 14 / 08/01/2023 « Anne-Laure Liégeois signe une mise en scène de haute volée où le burlesque volontaire poussé à son paroxysme avec une précision horlogère n’oblitère jamais, bien au contraire, le politique. Anne Girouard et Olivier Dutilloy, dirigés au plus près par Anne-Laure Liégeois, sont tout simplement phénoménaux. (…) Jouant avec adresse de ce texte impossible, de ces chausse-trappes, de ces répétitions jamais vraiment identiques et de plus en plus décalées, lui imposant un rythme qui va toujours crescendo, ils osent avec raison et talent la franche démesure en tout point en restant par miracle d’une justesse épatante, sans être jamais ridicules. Mieux encore, d’une humanité bien désarmante derrière la bouffonnerie. »

 

Froggy’s delight / MM / L’Augmentation Théâtre 14 / 11/01/2023 « Anne-Laure Liégeois privilégie une judicieuse et jubilatoire approche burlesque avec la fonction thérapeutique tant préventive que curative du rire qui ne dénature ni l'esprit ni le fond de l'opus original. Au jeu, Anne Girouard et Olivier Dutilloy réalisent une performance virtuose pour dispenser une partition itérative ardue par sa complexité rhétorique et, sous une apparence tragi-comique et loufoque, satirique par son sous-texte qui renvoie au monde impitoyable et délétère du travail et de l'entreprise. Du grand art. »

Je n’ai qu’une vie / Guillaume D’Azemar de Fabregues / L’Augmentation au Théâtre 14 : une interprétation jubilatoire du texte de Georges Perec / 05/01/2023 «  Aux variations de situation et de vocabulaire voulues par Perec, ils apportent la variation du rythme, leur interprétation millimétrée fait si bien sentir l’espoir éternel de l’employé Sisyphe face à l’administration de l’entreprise, il revient sans cesse, espère toujours, n’y croit jamais vraiment. Ils sont pétillants, jouissifs, et le spectateur rit, bien sûr, d’un rire noir, d’un rire jaune, d’un rire qui lui donne à réfléchir. Il rit du début à la fin, et sort enthousiaste. J’ai savouré avec bonheur le texte profondément humain, l’interprétation jubilatoire, le beau moment de théâtre. »

 

Retours d'une spectatrice / Marie Burgat : « Quel culot, mais surtout quel génie de la mise en scène et quel art de l'acrobatie chez ces  deux comédiens, dans des postures si proches du déséquilibre que l'on craint en permanence la chute ou la brisure d'un membre, on voit même la dactylo dans son petit costume à la jupe relevée qui défie toute pudeur faire un grand écart, une jambe sur le bureau, l'autre écartelée et posée sur le dossier de son fauteuil pivotant... Comment décrire l'indescriptible? La fin du spectacle est saluée par une ovation, presque une dévotion infiniment admirative devant une telle prouesse. Quand les artistes reviennent sur scène pour saluer, on découvre des êtres qui, perruques, grimages, vêtements ridicules ôtés, ressemblent à des faunes ayant fait la nique à la bêtise. » 

 

 

 

 

L’augmentation ou « comment, quelles que soient les conditions sanitaires, psychologiques, climatiques, économiques ou autres, mettre le maximum de chances de son côté en demandant à votre chef de service un réajustement de votre salaire ».?Pour obtenir une augmentation, il faut d’abord parcourir un long couloir percé de trous, il faut que : la secrétaire du chef de service soit là et de bonne humeur, que le chef de service soit là aussi, qu’il entende quand on frappe et dise d’entrer, qu’il propose ou non un siège, qu’il écoute, puis se laisse convaincre, jusqu’à concéder l’augmentation, du moins qu’il en parle, à son tour à son chef de service...

Un homme et une femme comme à la Création. Mais ce n’est pas le paradis terrestre. Ils sont collègues de bureau, parfois solidaires, parfois adversaires. Endossant tour à tour le rôle du patron sourd ou compatissant, tortionnaire moral absent, puis celui de l’employé à l’air remonté ou abattu. Tantôt vainqueurs et tantôt vaincus, ils répétent inlassablement les mêmes gestes et les mêmes mots.?La scène et la salle ne sont plus qu’un couloir. la confiance en l’individu s’enfonce dans l’épaisseur de la moquette grise, les rêves et les espoirs s’écrasent sur les murs blanc sale. L’homme et la femme sont de la couleur de la pâte à modeler. La grise, celle faite de toutes les couleurs mélangées. On recommence, c’est le jeu, on leur redonne forme, on leur redonne vie, pour mieux les remettre en boule ensuite.