le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 

Fuir le fléau

Un spectacle d'Anne-Laure Liégeois


Mise en scène Anne-Laure Liégeois

Avec Vincent Dissez, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Norah Krief
et en alternance Alvie Bitemo, Olivier Broche, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Isis Ravel
Administration, diffusion Mathilde Priolet
Photographies Christophe Raynaud de Lage
 

Dates passées



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production : Le Festin-Compagnie Anne-Laure Liégeois 

avec l'aide de : Equinoxe Scène nationale de Châteauroux, Le Volcan Scène nationale du Havre, La Maison de la Culture d'Amiens, les donateurs du théâtre Firmin Gémier - La Piscine de Châtenay-Malabry, La Filature Scène nationale de Mulhouse, Le Manège Scène nationale de Maubeuge, La Villette Établissement public du parc et de la Grande Halle de la Villette 

 
Presse

"Fuir ! là-bas fuir" article de Noémie Régnaut dans i/o Gazette

Répétitions publiques de Fuir le fléau mise en scène d'Anne-Laure Liégeois article de Christine Friedel dans Théâtre du blog

Les spectacles à ne pas manquer cette semaine annonce de Fabienne Arvers dans Les Inrocks

Fuir le fléau d’Anne-Laure Liégeois article de Véronique Hotte dans hottello

 

Une commande de textes à Nathalie Azoulai, Emmanuelle Bayamack-Tam, Arno Bertina, Valérie Cachard, Lise Charles, Rébecca Déraspe, Rémi De Vos, Thierry Illouz, Leslie Kaplan, Olivier Kemeid, Philippe Lançon, Scholastique Mukasonga, Valérie Manteau, Laurent Mauvignier, Marie Nimier, Jean-Marc Royon, Jacques Serena

Note d'intention en forme d'historique : 

Le 28 avril 2020, en 7ème semaine de confinement, j'inventais Fuir le Fléau. Un désir vieux de 3 ans se ravivait. Il était né à la suite de On aura tout (Avignon In 2017) où je fréquentais les oeuvres de nombreux auteurs luttant contre les fléaux de leur pays, et à la suite d'un temps d'écriture que j'avais eu la chance de mener en août 2017 à la Villa Médicis autour du Décaméron de Boccace (où des jeunes gens fuient la peste de Florence, en se racontant des histoires sur les collines environnant la ville). Un désir refaisait ce jour surface. En ces journées de confinement parfois compliquées à passer, je le ravivais avec bonheur, m'y accrochant férocement tant je trouvais que ce qu'il portait de sens, pouvait résonner avec ce que nous vivions. Et c'est parce que le 28 avril 2020, j'entendais que les théâtres ne pourraient plus ouvrir ou bien qu'ils ne pourraient le faire que sous de multiples contraintes que le désir refaisait surface. Dans ma solitude, comptant chaque jour le nombre d'yeux que j'avais croisés dans la journée, je voyais comme un combat à mener l'aventure que j'inventais : il fallait absolument que les théâtres continuent à être visités par des spectateurs et que pour eux résonnent les mots d'auteurs contemporains dits par des comédiens bien vivants. J'inventais un parcours qui pourrait répondre à toutes les contraintes sanitaires. J'établissais que j'interrogerais des auteurs, en reprenant un des cadres structurels de Boccace et en formulant le plus clairement possible ma commande ainsi : "Où l'on raconte une histoire sur ce que l'on fuit pour le fuir mieux." 

Dans les jours suivants, je contactais ceux de mes partenaires de création que je soupçonnais capables de s'engager dans une aventure inattendue. Je demandais à tous une somme de participation qui ressemblait plus à une aide qu'à une coproduction. Leur confiance et leur encouragement ont été fondamentaux. La somme était réunie, je pouvais engager les auteurs et les comédiens. Les auteurs seraient ceux que je lisais pendant ces quelques mois et ceux avec lesquels j'avais engagé des travaux de création ; les comédiens ceux avec lesquels je communiquais le plus pendant ces journées que nous vivions si étrangement. Le spectacle serait prêt pour la rentrée 2020 avec l'espoir que la situation sanitaire serait telle que nous n'aurions pas besoin de l'offrir aux lieux que le théâtre aurait désertés ! J'espérais ne le jouer que la saison suivante. Les auteurs répondaient présents, les comédiens aussi. 

Aujourd'hui, le 31 août 2020, le spectacle s'est construit durant deux résidences : l'une à la Grande Halle de La Villette, l'autre à la Scène nationale de Châteauroux. Avec Vincent Dissez, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Lorry Hardel, Norah Krief et Nelson-Rafaell Madel nous poursuivrons notre travail de construction cette saison 2020-2021 et proposerons la saison prochaine, dès septembre, un spectacle qui sonnera comme le témoignage d'une période aux sensations et sentiments exacerbés, aux désirs délirants, à la réflexion sur la nature de l'homme et sur le monde nécessaire, une période où le petit, l'intime a dit le grand, l'universel. Nous nous amuserons, quand tout sera derrière nous avec tout ce qui a fait notre présent douloureux pendant plusieurs mois. 

Anne-Laure Liégeois