le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 



La (toute) petite tétralogie
Opéra drôle
mise en scène Anne-Laure Liégeois

assistée de Audrey Tarpinian
violon Antoine Maisonhaute
piano Kim Van den Brempt
percussions Louison Renaud
comédienne Léonore Chaix
baryton Alexander Knop
ténor Fabrice Mantegna
soprano Brigitte Peyré
lumières Marion Hewlett
assistée de Patrice Lechevallier
costumes Hélène Kritikos
 
  

Création le 23 juin 2010 à Montluçon

Coproduction :Le Manège/Mons Centre Dramatique Musiques Nouvelles, Le Festin Centre Dramatique National de Montluçon-Région Auvergne, Le Collectif Théâtre, Le Phénix Scène Nationale de Valenciennes

 

Composite quadripartite : L'Exil Jean-Paul DessyLe petit oiseau Stéphane CollinLa boucherie blème Raoul LayRessusciter Pascal Charpentier

Livret : Michel Jamsin

Richard Wagner au XIXe siècle en Allemagne a pris presque 30 ans de sa vie pour écrire sa gigantesque allégorie philosophique sur le monde. Un poème de 8000 lignes avec plus de 30 personnages d’une durée de 14 heures pour 116 instruments – si j’ai bien compté – dont 6 harpes, 8 contrebasses et 18 enclumes (pouvant être remplacées en cas de difficultés à les réunir par 18 Glockenspiel). Sa Tétralogie. Pleine de dieux et d’hommes, de nains et de géants, de Walkyries et de filles du Rhin.?Au XXIe siècle en Belgique Michel Jamsin écrit Sa Tétralogie. Petite, toute petite. 2 heures à peine, 3 chanteurs (mais 12 personnages tout de même) soprane, ténor et baryton, 3 musiciens pianiste, violoniste et percussionniste (soit tout de même 12 instruments) et toute l’histoire des hommes avec les femmes et des femmes avec les hommes racontée. L’ordre du monde en désordre retracé. Une essence de Tétralogie. Pas de déploiements de force, avec Michel Jamsin c’est l’histoire de l’humanité contemplée par le (tout petit) trou de la serrure ou plutôt enfermée dans une (toute petite) boîte. On l’ouvre et tout se déploie, danse la danseuse au tutu rose se multipliant à l’infini dans les miroirs en lame. Et la petite musique minuscule, la toute petite musique du passé dans la boîte noire laquée. On l’ouvre et on la referme vite pour que ne s’échappe pas ce drôle de monde d’hommes et de femmes attachés par le sexe. 4 pièces, 4 mouvements pour se raconter en riant : 1 – coucher avec sa mère : le sexe qui rend fou et galvanise, 2 – coucher avec le meurtrier de son époux devant son enfant (non sans lui avoir collé une claque) : plaisir lubrique d’adultes, 3 – coucher avec l’homme de l’adultère qui te transformera en saucisse au fond d’une chambre froide de boucherie, 4 – coucher avec le futur meurtrier de son mari sachant que ce dernier néanmoins est condamné à être tué par le susdit : le sexe mortifère. Tout un programme. Répétitions pas encore commencées et je pouffe déjà. Si 2 mois avant la première représentation, j’ai l’impression de ne plus rien savoir sur rien, une chose que je sais c’est que déjà à Montluçon et à Mons avec Jamsin on a fait mieux qu’à Bayreuth avec Wagner, car Wagner était tout seul à composer sa musique, nous, des compositeurs, on en a 4 (qui en valent 100), 1 par tranche de monde : Jean-Paul Dessy, Stéphane Collin, Raoul Lay et Pascal Charpentier. Maintenant les Walkyries n’ont qu’à bien se tenir !