le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 



La duchesse de Malfi
de John Webster
Mise en scène et scénographie Anne-Laure Liégeois

assistée de Émilie Mousset
traduction et adaptation Anne-Laure Liégeois, Nigel Gearing
avec Jean-Pascal Abribat, Boris Alestchenkoff, Laurent Bellambe, Sébastien Bravard, Olivier Constant, Mathieu Dion, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Jean-Philippe Lejeune, Nils Öhlund, Muriel Piquart, Valérie Schwarcz
lumières Marion Hewlett
assistée de Patrice Lechevallier
collaboration à la scénographie Valérie Jung
collaboration aux costumes Élisabeth Dordevic
 
  

Création le 8 novembre 2010 à Montluçon

Production : Centre Dramatique National de Montluçon-Région Auvergne ; copruduction : La Comédie de l’Est - Centre Dramatique Régional d’Alsace / Le Volcan - Scène Nationale du Havre / Arts 276 - Automne en Normandie / Le Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du Limousin / La Maison de la Culture d’Amiens - Centre de création et de production / Le manège.mons - Centre Dramatique ; en collaboration avec le Théâtre municipal Gabrielle Robinne.

Remerciements à la Comédie-Française pour le prêt des costumes

 
La Duchesse règne sur Malfi. Elle est veuve. Elle a un intendant qu’elle épouse en secret. Par amour peut-être. Pour éprouver l’étendue de sa liberté et de son pouvoir, sans doute. Elle a deux frères, puissants et viciés, le noir et le rouge. Déchirés par la passion pour leur sœur et les lois du pouvoir, ils sèmeront mort et chaos.
La planète John Webster tourne autour du soleil Shakespeare, comme une planète grise, par refus des couleurs, baroque et dépravée, mélancolique et sulfureuse. Une planète grise qui renvoie pourtant les éclats scintillants de la vie, comme un morceau de miroir brisé qui ternit le passé et illumine l’avenir.
La Duchesse de Malfi est un monde de ténèbres et de lumières, avec ses figures troubles et sombres, ses âmes illustrées d’eaux-fortes, où l’on déterre les mandragores et cloue les chauve-souris, un monde qui donne un goût de plomb dans la bouche et l’odeur du soufre dans les narines. La planète tourne sur elle-même, s’emballe, choisit l’enfer de la mélancolie plutôt que le soleil.
Des hommes et des femmes s’empoignent et meurent dans les larmes, roulent corps contre corps et crachent la poussière. Et se posent lentement la main sur le front et regardent tomber les anges noirs