Un mari à la porte : opérette en un acte de Jacques Offenbach / livret d'Alain Delacour et Léon Morand

Rita ou le mari battu : opéra comique en un acte de Gaetano Donizetti / livret de Gustave Vaëz

Adaptation des livrets : David Lescot

Les femmes portent une robe de mariée froissée, les hommes un complet trois pièces déboutonné avec le gilet qui pendouille. Ça sent un peu trop la fleur d’oranger, le lys fané. L’ambiance est à la fin de banquet, nappe blanche de rigueur sur la table à débarrasser, autour on chante, on chavire, on cherche son verre et on en arrive à se rejouer les scènes de la vie conjugale.?Le voile se lève sur la nuit de noces, le bonheur des corps, les plaisirs à deux puis à quatre, les instants magiques et la vie de couple qui passe du blanc au bleu. Des bleus partout, d’abord à l’âme puis au corps, des bleus qui peuvent mettre longtemps à s’effacer. Suzanne et sa nuit de noces, son mari Henri qu’elle laisse devant la porte de la chambre parce qu’il l’a déjà blessée. Florian sort du placard, il est poursuivi par un mari jaloux. La servante Rosine veut les aider, la clé de la chambre tombe par la fenêtre...

Quant à Rita, elle bat José, son mari. Arrive Gérard, qui vivait avec Rita, et la battait. Gérard battra José, et José battra-t-il Rita à son tour ? C’est une joyeuse ronde de coups de théâtre, et tout se passe en chansons. Les liens du mariage se distendent, les couples se font et se défont, l’amour d’un couple est tout sauf un mariage de raison. Encore quelques accords de musique et désaccords profonds, le voile peut tomber, définitivement. Il est enfin temps de rire de soi, c’est le moment de danser et d’embrasser la nuit.