le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 



Edouard II
de Christopher Marlowe
mise en scène & scénographie Anne-Laure Liégeois

assistée de Émilie Mousset
avec Jean-Pascal Abribat, Sébastien Bravard, Alain Carbonnel, Olivier Constant, Renaud Dehesdin, Mathieu Dion, Claude Duparfait, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Eric Laguigné, Flore Lefebvre des Noëttes, Nils Öhlund, François Rabette, Messaouda Sekkal
lumières Marion Hewlett
collaboration à la scénographie Valérie Jung
costumes Séverine Yvernault
conseils chorégraphiques Frank Micheletti
vidéo Grégory Hiétin
 
  

Création : le 15 janvier 2008 à Montluçon

Production : Centre dramatique national de Montluçon / région Auvergne ; coréalisation : Théâtre municipal Gabrielle Robinne

 

Traduction & adaptation : Anne-Laure Liégeois & Nigel Gearing

Edouard II, roi d’Angleterre, fils de roi. Le pouvoir hérité, le pouvoir en soi, la couronne dorée qui passe de tête en tête, même si quelquefois la tête est coupée avant l’heure et l’on se dispute la couronne, on se l’arrache, on s’étripe. Adultères, meurtres, et des guerres qui durent cent ans.?Deux cents ans plus tard, les machinations du pouvoir, le sexe et la torture sont aussi le quotidien de Marlowe. Il n’écrit pas une fresque historique, il parle de son temps, observe le carnage tranquille des hommes de pouvoir.?Son Edouard II est sans doute à son image, il n’a pour lois que ses désirs, il dirige sa vie et son royaume au rythme de sa passion et de ses pulsions. Il choisit des amants de sang impur, son intime mène le monde, au mépris des barons cyniques et d’Isabelle, la femme bafouée, qui se réclament les gardiens de l’ordre moral, prêts à tout, jusqu’à l’inimaginable.?Chef-d’œuvre crépusculaire pur et cru, tout de violence et de désirs, tout droit sorti d’une nuit de canicule et de batailles. Le plateau du théâtre est le vent, la pluie, la boue, avec des hommes aveuglés qui courent vers une lumière trop blanche, et tombent. Ailleurs, dehors, il y a toujours la guerre et, du plus profond de la nuit, le monde affolé charrie ses cris d’appel à la vie.