le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 

Embouteillages


conception, mise en scène Anne-Laure Liégeois
de 17 auteurs
avec 25 comédiens
 
 

EMBOUTEILLAGES !

Il y a eu Embouteillage en 2000 et plus. On s’était dit rendez-vous dans 10 ans (non on ne faisait pas référence à la chanson, on ne la connaissait pas ! Elle existait déjà ?!). Maintenant ça fait 22 ans ! Et on n’est plus vraiment les mêmes. Chacun, bien sûr, mais le monde entier surtout ! Alors Embouteillage devient Embouteillages avec un S. Parce que ce qui nous empêche d’avancer n’est plus un (la mort essentiellement dans mon premier spectacle) mais multiple.

Ce n’est pas juste la joie (et pourtant ça pourrait suffire) de présenter à nouveau ce spectacle qui a tant joué, qui a donné lieu à plusieurs thèses de doctorat, alimenté plusieurs articles de revue, émissions et tables rondes, ce n’est pas juste le plaisir de retrouver le passé heureux, c’est avant tout la nécessité de réinterroger notre présent. Par l’écriture, ce qui reste ma matière théâtrale de prédilection. Par les textes de nombreux auteurs (ils seront 17, peut-être plus encore par la suite), dont le cahier des charges, s’il ne varie pas sur la forme -minutage, nombre de personnages…- variera, sans aucun doute, sur la réponse à la question une nouvelle fois posée : qu’est-ce qui nous encalmine, nous empêche d’avancer ? Que fait-on du temps, du temps à attendre, du temps à perdre pour savoir exister ?

Après la réponse de chaque auteur, chacun et ensemble (nous le ferons lors d’une résidence d’écriture où nous réfléchirons à la totalité du spectacle), une partie de la solution proposée sera, aujourd’hui comme il y a 20 ans, dans la nature même du théâtre : parlons-en ! C’est encore une fois parce qu’on est côte à côte, arrêtés, immobilisés et qu’on parle, qu’on se raconte, qu’on fait théâtre et société, qu’on est ensemble, qu’on parviendra à s’arracher de là. Écologie et catastrophe climatique (pour ce qui est de la voiture, qui sera encore et toujours notre « salle » de spectacle, notre rapport a sans aucun doute bien changé), société, politique, géopolitique…tout est à réinterroger. Par de nouvelles voix.

Nouveaux auteurs, nouveaux interprètes, nouvelles routes à arrêter.