le festin
Compagnie
Anne-Laure Liégeois
 
 



Dom Juan ou le festin de pierre
de Molière
mise en scène & scénographie Anne-Laure Liégeois

assistée de Émilie Mousset
avec Boris Alestchenkoff, Mathieu Besnier, Christian Caro, Léonore Chaix, Mathieu Dion, Olivier Dutilloy, Vincent Eyzat, Philippe Houriet, Anne Le Guernec, Yann Lheureux, François Pick, Sacha Saille, Isabelle Védie
lumières Marion Hewlett
conseiller musical Jean-Christophe Marti
souffleur de chaud & froid Yves Nilly
dessins Philippe Fissore
 
  

Création le 30 novembre 2004 à Montluçon

Production : Centre dramatique de Montluçon / région Auvergne ; coproduction : La comédie de Clermont-Ferrand - Scène nationale ; avec la participation artistique de l'ENSATT

 

Chute de rideau. Noir et velours. Mouvement de fer, de toile ou d’étoffe et on pénètre dans un nouvel univers.?Avec Dom Juan, tout tombe par terre, c’est le récit d’une chute. Dom Juan doit choisir : vivre encore ou mourir plus vite. Ses premiers mots l’entraînent sur la route du Festin de pierre, où plus rien ne pousse. Et de la poussière plein la bouche, ni la religion ni l’amour du père ou de la chair n’auront de prise sur lui.?Dom Juan n’a jamais cru qu’à l’instant, rien ne sert d’interroger le ciel ou le monde. Alors que chacun jure en avoir fini avec le personnage, l’icône défraîchie qui encombre notre société du spectacle, Molière livre une œuvre qui résiste à l’analyse, à toute logique. Le grand faiseur de théâtre n’est plus sûr de rien, surtout pas de sa vie, il ne maîtrise plus rien du théâtre, de son essence à sa finalité. C’est l’écroulement du monde et de ses artifices, la fin des illusions, la fin du rêve et des idéaux de jeunesse. Dom Juan sait quelque chose sur nous que nous ne savons pas encore. Le plateau recouvert d’une fine couche de neige poussière part en fumée. Dom Juan regarde paisiblement la salle, sourire aux lèvres. Il nous invite à une représentation dont nous connaissons tous la fin et qui nous surprend pourtant dans son insolence des commencements. Nous n’avons pas oublié la beauté des commencements.